Sur les pas de Washington Irving en Espagne
À travers l’Andalousie, l’écrivain et diplomate américain Washington Irving a trouvé bien plus qu’une simple destination : il a découvert une véritable histoire d’amour. Son arrivée à Seville en 1828 a marqué le début d’une aventure inoubliable, où chaque ruelle, chaque monument a captivé son esprit romantique.
La première rencontre avec Séville
Bien que certaines sources indiquent qu’Irving s’installa sur la plaza de la Contratación, d’autres parlent d’une maison avec un patio dans le Callejón del Agua. La ville résonnait de ses récits et de ses souvenirs, des histoires qu’il a écoutées, observées et vécues. Chaque matin, il passait des heures aux Archives des Indes, s’imprégnant des premières traces des explorateurs européens en Amérique. Mais, au-delà de l’érudition, c’est l’âme de Séville qui l’a conquis.
Les balades le long du fleuve, les conversations avec les locaux et l’exploration des jardins du Real Alcázar lui ont permis de s’émerveiller devant la Giralda et de ressentir la mélancolie des cigares auprès de la fabrique locale. Ses yeux brillaient devant chaque détail architectural, chaque odeur des plantes des jardins, chaque murmure de la ville. Qui peut traverser cette ville sans ressentir une connexion avec son histoire ?
De Séville à Grenade : une légende en marche
Le passage d’Irving à Grenade a été nourri par le récit du dernier roi maure, Boabdil, qui, en pleurant la perte de la Alhambra, a inspiré l’auteur à tracer la route entre ces deux villes emblématiques. Ce chemin légendaire a depuis été le décor d’innombrables textes littéraires, touchant le cœur de poètes et de voyageurs. Aujourd’hui, l’A-92 roule sur ces anciennes voies, témoignant d’un passé encore palpable.
Se dresse sur un rocher sous lequel elle s’accroche dans les pentes
Les joyaux de la Campiña
Au fil de son parcours, Carmona se dévoile comme un point essentiel. Ancienne forteresse romaine, cette ville se dresse avec fierté, ses murs chargés d’histoire. Irving a déambulé dans ses ruelles, goûté au salmorejo dans une taverne locale, avant de laisser ses pensées vagabonder dans la plaza de Abastos.
Le voyage continue vers Marchena, où les champs dorés de blé s’étendent à perte de vue. Cette ville agricole se dresse majestueusement entre les collines, ses maisons blanches reflétant la lumière du soleil. De là, il se dirige vers Écija, surnommée la « sartén d’Andalousie ». Évoquer la route également fait ressurgir les légendes des Sept Enfants d’Écija, absents aujourd’hui mais toujours présents dans les histoires des locaux.
Derniers arrêts avant Grenade
Alors qu’Irving se rapprochait de sa destination tant désirée, il a fait un arrêt à Antequera, où s’étend la lagune Salada. Les flamants roses peuplent le ciel, ajoutant une note de magie à ce paysage déjà envoûtant. Aux portes de Grenade, le chemin croise Loja, véritable clé d’accès au royaume nasride, renforçant l’aura majestueuse qui entoure cette région.
Arrivée à Grenade
Enfin, Grenade se dévoile dans toute sa splendeur. L’Alhambra n’est pas qu’un monument ; c’est une légende vivante. Irving a passé du temps dans ses salles, immortalisant les histoires qui se déploient dans l’architecture des patios et la décoration des murs. Il écrivait : « Cette ville a été toujours l’objectif de mes ensoignements ». Découvrir cela en marchant dans ces allées est une aspiration que partagent d’innombrables voyageurs.
Enfin, la beauté de Grenade, avec son mélange d’orientalisme et ses ruelles vibrantes, continue d’inspirer. Les récits se tissent, mêlant passé et présent, donnant vie à des souvenirs que chaque visiteur, à son tour, porte avec lui. Qui sait quelles histoires naîtront encore sur ces routes, nourries par le voyage et l’aventure ?






